Pénétrer dans un sanctuaire et marcher à pas de loup - Décembre 2024 à Tréminis En fin de journée, j'ai marché sans autre but que prendre l'air, une pause bien méritée. Le village était plongé dans une purée de pois, donnant une ambiance inerte avec la neige tombée trois jours plus tôt. Tant pis pour le bain de soleil, j'y vais quand même ! Finalement, à n’y pas voir grand-chose, je profite posément du craquement de la neige sous chacun de mes pas. Malgré que tout soit figé, je devine que le paysage défile. Incitée à monter vers une brume plus bleutée, j'imagine trouver à quelques encablures un ciel dégagé. Et j'ai raison ! Un peu plus haut, j’aperçois le Grand Ferrand sur fond bleu magnifique. Quelle chance d'avoir suivi mes pas. Très vite, je quitte le sentier des humains pour me retrouver devant une neige immaculée, ou presque. Ici et là, des traces d'animaux, des monticules de poudreuse et des branches prêtes à casser tellement elles ont de neige...
La petite a rangé sa vie dans un tiroir. Mais la gamine a comme un penchant bordélique. Elle a cherché partout, à l’école et au cirque. Elle a retrouvé la mort, au coin d’un trottoir. C’est la fin tragique d’une vie sans espoir, Seule une trouvaille magique et fantastique Aurait rendu la vie à la fille poétique. Elle a rendu son âme, seule, dans le noir. On entend, chaque jour, parler de cette histoire. « Le train-train quotidien » disent les statistiques, Mas chaque jour, c’est l’interminable chronique. Hier soir, un loup hurlait au coin d’un trottoir. Quand les autres dormaient dans une chambre noir, Elle se débattait de l’homme maléfique, Mais ça se fini pour une fin dramatique, La vie s’arrête un jour, mais la sienne hier soir. LAEG, durant l’adolescence.
Je suis de retour à Tréminis, les nuages font du rase-moquette sur les bébés montagnes. Le soleil filtre quelquefois en illuminant le vert tendre et le vert sombre de la forêt qui dévale la pente. J'ai la savoureuse sensation de respirer à nouveau. Le silence des humains me fait dire que je suis à nouveau chez moi. J'entends la rivière. J'entends les oiseaux. J'entends le pic. J'entends mes pas. Dans ces espaces où rien ne semble se passer, j'ai l'impression d'entendre le monde respirer. L'immensité des paysages ici m'ancre instantanément. Je ne saurais vraiment l'expliquer. Je pourrais être un arbre parmi les arbres, un brin d'herbe parmi les brins d'herbes. Je me sens appartenir à cette terre. J'ai un sentiment profond d'être déjà venue ici mais ça n'a pas eu lieu dans cette vie, je m'en souviendrais... Chaque nouveau lieu que je rencontre me semble si familier. Sentir et ressentir, je pourrais bien avoir rien d...
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